Comment choisir les cloisons et murs de séparation intérieure pour sa maison ?

La construction d'une cloison intérieure permet de séparer deux espaces différents, mais elle peut également être utilisée pour créer une nouvelle pièce ou construire un espace de rangement dédié. Le matériau choisi et son type de pose dépendent de l'usage que vous souhaiterez en faire. Suivez le guide !

Cloison sèche sur ossature pour mur intérieur

La cloison sèche se monte sans aide de mortier. Il s'agit de plaques de matériaux installées à l'intérieur d'une armature faite de rails et de montants métalliques ou en bois. Cette option est la plus simple à mettre en place, et vous offre une plus grande flexibilité (hauts plafonds, grandes surfaces à couvrir…). Elle vous permet également d'y intégrer des gaines électriques, des canalisations ou un isolant.

En plus de la plaque de plâtre classique, vous pouvez choisir de monter une cloison en panneaux alvéolaires. Ceux-ci sont composés de deux plaques de plâtre reliées entre elles par une structure en nid d'abeille. Leur légèreté vous permettra de les utiliser sur des sols de faible résistance, comme dans un grenier.

Cloison maçonnée, avec collage d'éléments

À l'opposé de la cloison sèche, la cloison maçonnée, aussi appelée cloison humide, nécessite l'usage de colle ou de mortier pour sa construction. Elle est réalisée avec des matériaux plus traditionnels, comme des blocs de béton, des briques ou encore des carreaux de plâtre.

Ce type de cloison est plus résistant que le précédent, mais présente quelques inconvénients. Vous aurez ainsi du mal à couvrir de grandes surfaces avec, vous ne pourrez pas y intégrer de matériau isolant qui viendrait en surcouche et vous devrez pratiquer une saignée dans la cloison si vous voulez y faire courir une gaine électrique ou une canalisation.

Cloison en placoplâtre

La cloison en plâtre est l'une des préférées des professionnels spécialisés. C'est le matériau le plus utilisé pour le montage de cloisons sèches et de faux plafonds en raison de sa légèreté et de sa polyvalence. D'une épaisseur typique de 13 mm (le fameux BA13), elle est généralement vendue en plaques de 2,50 m de haut, et d'une largeur allant de 60 cm à 1,20 m. Elle se décline également en fonction de ses bords : arrondis, amincis ou ronds amincis.

Elle peut également se parer de plusieurs propriétés en fonction des usages :

• les plaques grises : renforcées, pour les charges lourdes ;
• les plaques vertes : hydrofuges, elles résistent à l'eau ;
• les plaques roses : ignifuges, elles protègent du feu ;
• les plaques phoniques généralement de couleur bleu, elles aident à l'isolation sonore.

Le prix de la pose d'une cloison en plâtre varie de 25 à 50 euros par m², en fonction des propriétés choisies.

Cloison de séparation en bois

La cloison sèche en bois offre une finition plus esthétique que le plâtre. Tout aussi légère et facile à poser, elle convient parfaitement pour séparer deux pièces à vivre dans un logement, ou pour créer un espace de rangement, comme un dressing. Leur structure creuse vous permettra également d'y insérer des gaines électriques ou de l'isolant.

Solution économique (environ le même prix à la pose que le plâtre), elle vous permettra de rendre votre intérieur plus chaleureux en choisissant vous-même l'essence de bois que vous souhaitez.

Cloison en panneaux alvéolaires

Nous l'avons vu plus haut, les panneaux alvéolaires sont très similaires aux plaques de plâtre, si ce n'est qu'ils sont reliés par une structure en nid d'abeille. Comme les précédentes, elles peuvent être traitées pour résister à l'eau et au feu, et se déclinent en fonction de leurs bords.

Mais leur principal avantage est leur grande légèreté. Cela leur permet d'être utilisées dans des situations où aucun autre matériau ne pourrait être posé, en raison de la faible résistance du sol, comme un grenier ou le toit d'un garage. Comme les plaques de plâtre, elles nécessitent la pose d'une armature et d'un rail métallique.

Le prix de la pose d'une cloison alvéolaire oscille entre 20 et 40 euros par m², en fonction de la déclinaison choisie.

Cloison en béton cellulaire

Le béton cellulaire est un matériau utilisé dans le montage d'une cloison humide, ou maçonnée. S'achetant sous la forme de carreaux de 62,5 x 25 cm, il est composé d'un mélange de béton et de poudre de silice. Léger mais tout aussi robuste qu'un parpaing, il se monte facilement à l'aide de mortier et se coupe simplement à l'aide d'une scie à grosse denture.

Ce matériau est également naturellement résistant à l'eau et au feu, et dispose d'une bonne isolation acoustique. Cela le rend utile pour la construction de tous types de cloisons intérieures, qu'il s'agisse d'une pièce sèche ou humide.

Très polyvalent, le béton cellulaire est toutefois encore assez peu utilisé en France, et est donc encore relativement cher : comptez entre 80 et 130 euros par m², pose incluse.

Cloison en verre

La cloison en verre est une option idéale pour séparer partiellement deux espaces différents (généralement la cuisine et le salon/salle à manger) tout en conservant la luminosité et une certaine esthétique. Cette cloison maçonnée est généralement construite en pavés de verre translucides, pouvant arborer différents aspects (ondulé, opaque, bulles…) et couleurs. La plupart de ces briques mesurent 19 x 19 cm, pour une épaisseur de 8 cm.

Ce type de cloison est évidemment insensible à l'eau et très résistant au feu, ce qui la rend idéale pour une utilisation dans la cuisine ou la salle de bains. La grande variété de couleurs et de formes disponibles vous permet également de construire une séparation en accord avec l'esthétisme de votre logement. Comptez entre 100 et 300 euros par m², pose comprise, pour ce type de matériau.

Cloison en brique creuse

La brique creuse est une variante de la brique traditionnelle. Percée de trous, elle est plus légère et dédiée à la construction de cloisons intérieures. Matériau robuste et très résistant à l'humidité, il s'agit d'un isolant thermique naturel, même si les modèles récents intègrent un isolant supplémentaire à la place des alvéoles, pour un meilleur résultat. Il peut être utilisé pour tous types de cloisons intérieures, dans des pièces sèches comme humides.

Comptez entre 50 et 150 euros par m², pose comprise, pour une cloison en brique creuse.

Isolation phonique et acoustique des murs intérieurs

L'isolation phonique d'une pièce peut être essentielle, par exemple entre un salon et une chambre, ou si vous souhaitez créer un espace de travail au calme. Vous avez le choix entre plusieurs matériaux isolants, en fonction de vos contraintes :

• La brique est un excellent isolant thermo-acoustique, qu'elle soit creuse ou non, et ne nécessite aucun ajustement. Mais, si elle se décline en plusieurs épaisseurs, elle ne sera jamais aussi fine qu'une plaque de plâtre, et peut donc empiéter sur un espace de vie vital ;
• La plaque de plâtre est une excellente solution, sous réserve qu'elle soit doublée et qu'elle intègre un matériau d'isolation phonique, comme la laine de verre. Vous pouvez également opter pour des plaques de placo acoustique, intégrant du gypse qui réduit de moitié les nuisances sonores ;
• Le béton cellulaire réunit la plupart des avantages des deux autres matériaux. Relativement peu épais et léger, il est naturellement très isolant. Sa pose est toutefois compliquée, et il peut être difficile d'adapter les carreaux à un mur qui n'est pas d'une forme conventionnelle.

Cloison séparatrice des espaces intérieurs

Vous souhaitez marquer une séparation entre deux espaces de vie, sans toutefois construire un mur entier ? Vous avez plusieurs solutions à votre disposition. Vous pouvez opter pour une demi-cloison : qu'elle soit en verre ou en plâtre, elle délimite la pièce tout en conservant le volume entier, et peut être très esthétique. Il existe également des parois amovibles, vous permettant de choisir le degré de séparation entre deux pièces.

Matériaux de cloison pour pièce humide

Pour une salle de bains ou d'eau, vous aurez besoin d'un matériau résistant à l'humidité. S'il s'agit de construire un mur entier, nous vous conseillons d'utiliser des plaques de plâtre hydrofuges. S'il s'agit d'une simple séparation, entre la douche et le lavabo par exemple, des briques de verre opaques peuvent faire l'affaire.

Matériaux pour cloison avec charge lourde

Vous souhaitez accrocher des charges lourdes sur votre cloison, comme une télévision ou des étagères ? Vous avez alors plusieurs solutions à votre disposition. La brique est une option viable, tout comme le parpaing, mais cela vous coûtera relativement cher, et cela sera plus compliqué à poser.

Vous pouvez alors opter pour un plâtre très haute dureté monté sur une armature métallique. En fonction du modèle, certains de ces matériaux sont presque aussi résistants qu'un parpaing.

Cloisonner en laissant passer la lumière

La seule solution pour qu'une cloison intérieure laisse passer la lumière est d'utiliser du verre. Nous l'avons vu plus haut, les carreaux de verre sont idéaux pour cela, mais uniquement si vous avez une petite surface à couvrir. Si la séparation doit être supérieure à 3 ou 4 m², votre meilleure option est d'opter pour une verrière ou une grande paroi de verre. Généralement montée en un bloc par un professionnel, elle apportera un petit style industriel indémodable à votre logement.

Cloison de grande hauteur

Si vous avez une grande hauteur sous plafond, et que vous souhaitez construire une cloison intérieure, la meilleure solution pour vous est d'utiliser des plaques de plâtre. C'est le seul matériau vraiment capable d'être utilisé sur de grandes surfaces, notamment parce qu'elles mesurent déjà 2,50 m à l'achat, voire 3 m pour certains modèles. Ce sera également bien plus économique, tant en termes de budget que de temps.

Pose des ossatures d’une cloison BA13

Il vous faudra ensuite délimiter au sol et au plafond l'emplacement de la cloison, de manière très précise. Pour fixer l'ossature au sol, vous aurez besoin de chevilles à frapper adaptées. N'hésitez pas à utiliser une meuleuse avec un disque adapté pour découper le rail à la bonne longueur et avec précision.

Une fois le rail posé, vous devrez y visser les montants, à une distance les uns des autres dépendant de la largeur de vos plaques de BA13. Vérifiez qu'ils soient bien verticaux avant de les fixer au rail du plafond.

Pose des plaques

Une fois l'ossature posée, vous devez découper les plaques de plâtre à la bonne dimension, si besoin. Utilisez un cutter ou une scie égoïne, et une règle de maçon. Disposez ensuite des cales sur toute la longueur de l'ossature avant d'y apposer la plaque. Vissez-la aux montants tous les 30 cm, et à 1 cm du bord.

Pour protéger les angles, notamment ceux qui se trouvent dans un lieu de passage, vous pouvez ajouter un profilé d'angle en métal. Il permet une bonne finition et une bonne longévité dans le temps en protégeant les angles des impacts. Pensez également au passage des attentes électriques en perçant les plaques avec une scie cloche adaptée.

Mise en place de l'isolant

Avant de poser l'autre face de la cloison, vous devez insérer les gaines électriques, les canalisations et l'éventuel isolant. Vous pouvez utiliser différents matériaux, sous forme de rouleaux ou de plaques. Les plus courants sont la laine de verre (à la fois thermique et phonique) et la laine de roche (plus isolante, mais plus sensible à l'humidité). Les laines de coton ou de bois sont de bonnes alternatives économiques et écologiques.

Traitement des joints des plaques de cloison

Une fois les plaques de BA13 posées, vous devrez enduire les jointures, puis y appliquer la bande à joint, toujours du haut vers le bas. Vous aurez également besoin d'une bande plus solide, dite armée, pour améliorer la solidité des angles. N'oubliez pas non plus de jointer également au niveau du sol et du plafond.

Préparation des plaques de plâtre

Une fois le joint et l'enduit secs, il vous faudra poncer la surface pour qu'elle soit bien lisse avant d'y appliquer une sous-couche de peinture spéciale plaque de plâtre. Celle-ci cachera les taches d'enduit et permettra à la peinture de votre choix de s'accrocher plus facilement.