L'apiculture est un noble et ancien métier. De nos jours, beaucoup d'entre nous rêvent de disposer de leur propre ruche au fond de leur jardin, et de pouvoir en récolter le miel ou la gelée royale régulièrement. Ce n'est toutefois pas un métier facile, que vous soyez amateur ou que vous envisagiez de devenir professionnel. Il vous faudra acheter le matériel apicole adapté et suivre certaines obligations légales à la lettre.
Protéger une espèce menacée
Les abeilles sont essentielles à la pollinisation de nombreuses fleurs, mais aussi de plantes comestibles, essentielles à l'humanité et à la biodiversité. Le problème, c'est qu'elles sont aujourd'hui une espèce menacée, en raison de la trop grande utilisation des pesticides, des parasites ou des prédateurs comme le frelon asiatique. Se lancer dans l'apiculture est donc une activité noble favorisant la protection de l'environnement.
Aide à la pollinisation des fleurs
En possédant votre propre ruche, vous participez non seulement à la sauvegarde d'une espèce menacée, mais au bon entretien de votre terrain et de ceux de vos voisins. Ces insectes, en récoltant le pollen des fleurs, participent en effet à leur pollinisation, et donc perpétuent leur cycle de reproduction. Les abeilles sont également extrêmement utiles si vous avez des arbres fruitiers.
Faire son miel et avoir sa propre récolte
Enfin, l'un des principaux avantages à disposer de ses propres ruches est de disposer de sa propre source de miel. Vous pourrez sucrer votre thé ou réaliser des gâteaux, tout sera à portée de main. Il s'agit également d'un excellent cadeau à offrir à vos proches, mais également à vos voisins, pour les remercier de leur patience...
Les éléments d'une ruche : les bases à connaître
La structure d'une ruche variera en fonction du modèle choisi. Certains éléments sont toutefois communs :
- le corps : élément essentiel de toute ruche, il s'agit du lieu de vie principal de la colonie. Les cadres le composant sont l'endroit où les abeilles élèvent leurs larves, se nourrissent et protègent leur reine,
- la planche d'envol : protubérance à la base du corps, la planche d'envol sert de piste de décollage et d'atterrissage pour les abeilles butineuses,
- la hausse : posée au-dessus du corps, elle joue le rôle de stockage du surplus de miel pour la colonie. C'est de cette partie que vous récolterez votre production, laissant le miel du corps aux abeilles, comme nourriture pour l'hiver,
- le toit équipé d'un couvre cadre isolant : essentiel pour protéger la colonie du soleil en été, et du froid et de l'humidité en hiver. Il permet également de conserver une température constante à l'intérieur de la structure, essentielle pour le bon développement des larves.
Il existe de nombreux types de ruches, chacune servant un objectif précis et disposant de ses propres avantages :
Ruches horizontales : sans cadre ni cire
Aussi appelée ruche kenyane, la ruche horizontale est le modèle se rapprochant le plus du rucher naturel des abeilles, puisqu'il se base sur le principe du tronc d'arbre creux. Il ne dispose pas de cadres à l'intérieur, laissant plutôt l'essaim construire son propre intérieur librement. Ses parois sont inclinées, facilitant le travail de construction des rayons.
Très simple à réaliser, il s'agit tout simplement d'une boîte en bois posée sur des tréteaux. La ruche kenyane est cependant très compliquée à mener et pour cette raison, n'est quasiment pas utilisée en Europe sur des ruchers classiques amateurs et encore moins en professionnel.
Ruches verticales : avec ou sans cadres
Ruche Dadant : ruche à 10/12 cadres
La ruche Dadant, composée de 10 ou 12 cadres, est le modèle le plus courant à travers l'Europe dans l'apiculture moderne. Premier modèle dit moderne, elle est équipée de cadres pré-cirés insérés dans le corps, sur lesquels les colonies d'abeilles viendront construire leurs alvéoles pour entreposer le pollen et le miel. Au-dessus du corps, une extension appelée la hausse contient de plus petits cadres permettant la récolte du miel à la bonne saison sans avoir à déranger la colonie entière. Les abeilles y viendront en effet déposer leurs surplus lors de la miellée.
Le principal avantage de ce modèle de ruche réside dans sa taille adaptée aux climats tempérés, fournissant un espace convenable au bon développement des colonies et une production optimisée de miel. Comptez entre 100 et 200 euros pour une ruche Dadant, en fonction du nombre de cadres et de hausses.
Ruche Langstroth
La ruche Langstroth répond aux mêmes objectifs que la ruche Dadant mais est essentiellement répandue aux Etats-Unis. Dans ce modèle, le corps n'existe pas : il est généralement composé de deux hausses composant 10 cadres chacun, permettant de faciliter la gestion des stocks, mais rendant le soin de la colonie en hiver plus ardu. Comptez entre 100 et 200 euros pour une telle ruche.
Ruche Voirnot
Modèle ancien, la ruche Voirnot a pour ambition de se rapprocher le plus possible de l'habitat naturel des abeilles grâce à sa forme cubique favorisant ainsi leur domestication ainsi que leur protection contre le froid. Les cadres ne sont généralement pas pré-cirés, mais l'on y retrouve toutefois des cadres non filés en bois, facilitant le travail des insectes.
Nous l'avons déjà dit, la forme cubique de cette ruche offre une meilleure protection de la colonie contre le froid. Elle permet en effet de mieux conserver la chaleur interne et de réduire le chemin des insectes en recherche de nourriture. Cela rend ce modèle idéal pour les élevages en altitude. Comptez tout de même entre 150 et 250 euros pour une telle ruche, en fonction de sa taille.
Ruche Warré
À l'instar de la ruche horizontale, la ruche Warré a pour objectif de reconstituer l'environnement naturel des abeilles. Chacun des corps de ce modèle contient 8 rayons soutenus par des barrettes en cire. Sans cadre, elle laisse la colonie construire son environnement elle-même, avec le minimum de restrictions possible. Le but de cette ruche est de se rapprocher d'un mode de fonctionnement naturel, plus que la recherche de productivité. Sa forme carrée procure également une meilleure protection contre le froid, idéale en hiver.
Le fait de laisser les abeilles construire leur propre intérieur réduit la productivité puisque les abeilles doivent construire intégralement leurs rayons (réduisant mécaniquement l'énergie utilisée pour le butinage du nectar et le remplissage). Le budget sera équivalent au modèle précédent en fonction du bois utilisé. Le fait qu'il n'y ait pas de cadre réduit quelque peu la facture.
Acheter une ruche complète
Après avoir effectué toutes les démarches et appris suffisamment sur l'élevage d'abeilles, vous êtes prêt à vous lancer ! Il ne vous reste plus qu'à acheter une ruche et une colonie. Pour la première, nous vous conseillons un modèle Dadant 10 cadres, le plus courant en France. Vous pourrez ainsi trouver plus facilement des pièces supplémentaires et de rechange, y compris d'occasion.
Vous pouvez également acheter un kit comprenant tout ce qu'il faut pour bien débuter, comme un enfumoir, un couteau à désoperculer ou une tenue de protection.
À quelle production de miel par ruche faut-il s'attendre ?
La taille de votre récolte de miel dépendra de la force de votre colonie liée notamment à la qualité de son environnement et de son état sanitaire. La récolte est aussi largement dépendante de la météorologie pouvant apporter abondance ou restriction alimentaire pour la colonie qui s'adapte en conséquence. D'une année sur l'autre, dans un même contexte, la récolte peut être très faible ou importante.
Une ruche habitée par une colonie en bonne santé peut produire jusqu'à 25 kg de miel par an. En fonction des conditions climatiques et de la qualité des plantes environnantes, cela peut aller de 15 à plus de 40 kg, ce qui représente tout de même beaucoup de pots de miel.
Selon les modèles et le type
Si vous achetez une ruche neuve déjà construite, le prix variera en fonction du modèle choisi :
- une ruche horizontale, très basique, vous coûtera entre 30 et 50 euros,
- une ruche Dadant coûte une centaine d'euros, mais le prix peut grimper jusqu'à 200 euros en fonction du type de bois, du nombre de cadres et de hausses souhaités,
- une ruche Langstroth vous reviendra entre 100 et 150 euros, en fonction du nombre de hausses choisies,
- peu répandue en France, la ruche Voirnot est la plus onéreuse : entre 150 et 250 euros, en fonction de sa taille,
- enfin, une ruche Warré est relativement économique : entre 50 et 100 euros, en fonction du bois utilisé. Cependant, elle se vend généralement avec 3 corps, un plateau de fond si possible aéré, un couvre cadre, un toit et éventuellement les 8 barrettes par corps, ce qui entraîne un coût supérieur.
Ruche en kit
Si vous êtes bricoleur, vous pouvez acheter une ruche à monter vous-même ! Vous ferez également des économies, puisqu'elle vous reviendra à environ 50 euros pour un modèle de base. Les prix peuvent monter jusqu'à 250 euros, en fonction des options disponibles et de la taille choisie.
Il s'agit d'une option idéale pour tout apiculteur débutant. Ces kits sont faciles à monter, disposent d'un équipement complet pour bien commencer, moins chers qu'une ruche déjà montée et incluent généralement des contenus vous permettant de lancer votre première colonie avec succès.
Ruche d'occasion
Afin d'éviter le gaspillage, vous pouvez également acheter une ruche d'occasion. L'idéal est alors de vous tourner vers des apiculteurs professionnels, qui sauront vous conseiller sur l'entretien de la structure ainsi que la meilleure manière de débuter votre colonie. Il vous faudra toutefois vérifier l'état de la ruche, ainsi que les éventuelles traces de présence de parasites ou de microbes. Privilégiez un modèle reconditionné, vous saurez alors qu'il a été désinfecté. Le prix d'une ruche d'occasion dépendra de son état, de sa taille et du vendeur. Comptez entre 15 et 50 euros de manière générale.
Fabriquer sa ruche
Enfin, vous pouvez fabriquer votre ruche vous-même, en achetant directement les matériaux de construction. Il existe de nombreux plans disponibles sur Internet, sur les forums spécialisés. Le prix dépendra évidemment de la taille de ruche que vous souhaitez, ainsi que des matériaux utilisés. De manière générale toutefois, comptez une cinquantaine d'euros. Vous pouvez également réaliser des économies d'échelle si vous construisez plusieurs ruches à la fois.
Protéger votre terrasse en bois
En plus d'une ruche et d'une colonie, vous aurez besoin de quelques accessoires pour devenir apiculteur.
Enfumoir à abeilles
Comme son nom l'indique, il s'agit d'un outil projetant de la fumée destinée à calmer les abeilles lorsque l'on s'approche de la ruche. Vous l'utiliserez principalement lors de la récolte de miel, afin de pouvoir extraire les cadres pleins de miel sans vous faire piquer.
Couteau à désoperculer
Le couteau à désoperculer est composé d'une lame lisse ou à dents dont le but est de retirer la cire couvrant les rayons de miel après la récolte. Il s'agit d'une étape nécessaire pour récupérer le miel. Cette opération n'endommage pas les alvéoles, ce qui signifie que vous pouvez réutiliser le cadre par la suite.
Grattoir à cadre et éperon-bloc
Le grattoir à cadre est spécialement conçu pour nettoyer les faces et les rainures de chacun de vos cadres. Cette opération est essentielle si vous souhaitez réutiliser ceux-ci. Une fois chauffé à la flamme, l'éperon-bloc vous permettra d'incruster de la cire sur les fils de vos cadres. Il s'agit là aussi d'une opération essentielle pour les réutiliser.
Matériel de récolte et conditionnement du miel
Extracteur à miel
Une fois les cadres retirés de la hausse et les alvéoles désoperculées, vous aurez besoin d'un peu d'aide pour récolter efficacement tout le miel. C'est là que l'extracteur de miel entre en jeu. Qu'il soit manuel ou électrique, tangentiel ou radiaire, son fonctionnement est toujours le même : les cadres sont disposés à l'intérieur d'un bac, et tournent autour d'un axe, à une certaine vitesse. La force centrifuge ainsi exercée va extraire le miel de ses alvéoles, qui coulera ensuite le long des parois. Vous le récolterez ensuite au fond du bac, à l'aide d'un robinet dédié.
Contenants à miel
Pour récolter le miel et le conserver avant de remplir des pots individuels, la plupart des apiculteurs utilisent des seaux en plastique avec couvercle. Légers et capables de contenir de larges volumes, ils sont également parfaits pour le transport en raison de leur résistance aux chocs. Ils doivent toutefois respecter les normes, c'est-à-dire être de qualité alimentaire, et être donc dépourvus de phtalates et de bisphénol A.
Pour la conservation de longue durée et la vente, si vous souhaitez commercialiser votre miel, rien ne vaut les bocaux en verre. Vous devez toutefois vous assurer qu'ils soient bien propres et secs avant remplissage, et qu'ils ferment adéquatement.
Équipements d'apiculture
Gants et chapeau d'apiculteur
Vous devrez tout d'abord vous munir de gants spécialement conçus pour l'apiculture. Ils vous protégeront contre les piqûres d'abeille et disposent d'un élastique au niveau du poignet, empêchant toute intrusion. Quant au chapeau, il est équipé d'un voile protégeant votre tête et votre visage de toute piqûre. Pour être optimale, cette protection doit toujours être tenue loin du visage, même en cas de coup de vent. Il est donc conseillé de porter une casquette sous le chapeau, afin d'éviter tout problème.
Vareuse d'apiculteur ou combinaison ?
Pour protéger le reste du corps, vous avez le choix entre deux options en termes de matériel d'apiculture :
- la vareuse : elle ne protégera que le haut du corps, rendant souvent nécessaire l'achat d'un pantalon spécifique en sus,
- la combinaison : elle protégera l'intégralité de votre corps, haut comme bas.
Quel que soit votre choix, pensez toujours à vérifier que la protection choisie respecte les normes en vigueur pour les équipements de protection individuelle dédiés aux apiculteurs.
Pourquoi les apiculteurs sont-ils habillés en blanc ?
La combinaison d'apiculteur est surtout faite pour vous protéger contre les piqûres d'abeille, notamment lorsque vous récoltez votre miel. Mais leur couleur blanche n'est pas uniquement esthétique. Cette couleur est en effet réputée calmer les essaims, vous procurant une protection supplémentaire.
Fabrication de miel et élevage d'abeilles : les obligations et réglementations
Que vous soyez apiculteur professionnel ou amateur, vous devrez déclarer la possession de ruches auprès des autorités administratives. Vous devrez tout d'abord obtenir un numéro NUMAGRIT, à obtenir auprès de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Vous devrez ensuite vous rendre sur le site du ministère de l'Agriculture pour obtenir votre numéro d'agriculteur (NAPI).
Par la suite, il vous faudra remplir le formulaire Cerfa 13995*04, intitulé Déclaration de détention et d'emplacement de ruches. Celui-ci est à remplir et à retourner obligatoirement au ministère de l'Agriculture une fois par an entre le 1er septembre et le 31 décembre, afin qu'il ait une idée précise du nombre et de l'emplacement des ruches sur le territoire français.
Vous devrez également tenir un registre d'élevage, retraçant les interventions sanitaires sur votre élevage. Doivent y être inscrits les données relatives au détail de l'exploitation, la localisation et le nombre de vos ruches, les données relatives aux éventuelles transhumances et les données relatives aux interventions sanitaires et vétérinaires, ainsi que les traitements médicamenteux effectués. Toutes ces données doivent être conservées et accessibles aux autorités pendant 5 ans.
Si vous vendez votre production, vous devrez également garder un registre de traçabilité. Celui-ci doit contenir de nombreuses informations comme la quantité de miel récoltée à chaque fois, les numéros de lot, leur DLUO, leur date de conditionnement et de sortie de l'exploitation ou encore l'identité des acheteurs. Vous devrez également obtenir un numéro SIRET auprès du Centre de formalités des entreprises et de la Chambre d'agriculture de votre département.
Vous devrez également suivre les dispositions locales concernant la distance à respecter entre vos ruches et vos voisins, la voie publique ou les établissements publics. Contactez la Chambre d'agriculture de votre département pour obtenir plus d'informations.
Enfin, il n'est pas obligatoire de suivre une formation pour devenir apiculteur, mais cela est fortement conseillé. Vous pouvez vous inscrire auprès d'un organisme spécialisé ou demander à un professionnel de vous former.
Emplacement des ruches d'abeilles
L'emplacement de vos ruches est essentiel pour le bon développement de la colonie, et faciliter le butinage des abeilles mellifères. En tenant compte des distances de sécurité à respecter, voici quelques conseils à suivre pour des abeilles heureuses :
- à proximité d'un point d'eau, naturel ou artificiel,
- un lieu calme, riche en plantes mellifères dans un rayon de 2 km,
- une surface de décollage dégagée, non fréquentée par les humains ou les animaux et protégée du vent,
- un lieu bien ensoleillé,
- un sol stable à longueur d'année. Vous pouvez la poser sur des dalles pour faciliter votre travail.
Que planter à proximité des ruches d'abeilles ?
L'environnement idéal pour une ruche est un jardin sauvage rempli de plantes mellifères. Cela inclut le trèfle, les fleurs des prés, le tilleul, la luzerne ou encore le coquelicot. Vous pouvez également planter des arbres fruitiers ou des bouleaux si vous avez suffisamment d'espace. Pensez également à laisser la zone autour de la ruche relativement sauvage, en ne coupant pas l'herbe trop souvent, par exemple.
Quelle surface de terrain pour une ruche ?
Pour produire un kilo de miel, une colonie d'abeilles visite plus d'un million de fleurs. Il ne s'agit bien évidemment pas de plantes différentes, mais vous comprendrez qu'elles auront besoin d'espace pour produire suffisamment. Elles peuvent évidemment partager leur territoire avec d'autres ruches, mais elles doivent être suffisamment espacées. Comptez environ une ruche pour 100 m² de végétation.
Quand commencer l'apiculture ?
Vous ne pouvez bien évidemment pas vous lancer dans l'élevage d'abeilles n'importe quand dans l'année. Il vous faudra installer vos colonies au printemps, afin qu'elles aient le temps de s'acclimater et de trouver les sources de nourriture adéquates.
Quand récolter le miel ?
La récolte du miel, elle, se fait généralement à la fin du mois d'août, à la fin de la saison de culture. Cette règle n'est toutefois pas une science exacte. Il faut en effet attendre la fin de l'operculation, c'est-à-dire la période pendant laquelle les abeilles ferment les opercules de leurs cadres contenant le miel. Lorsque plus de 80 % d'entre eux sont couverts, vous pouvez commencer à récolter.
La plupart des apiculteurs font aujourd'hui plusieurs récoltes par an. Une bonne année d'Acacia permet de remplir une hausse en moins d'une semaine et il sera important d'effectuer la récolte et de remplacer la hausse pour éviter l'essaimage de la colonie (lui redonner de l'espace).
